Biographie
Claude
Monet

(1840 - 1926)

Peintre français, né à Paris, mort à Giverny, près de Vernon, dans l'Eure. Il passa son enfance au havre où ses parents tenaient un commerce; très tôt il montra des aptitudes pour le dessin et les couleurs. Il eut la chance de rencontrer Boudin qui lui donna quelques leçons dans la campagne et sur les quais du Havre. Après un premier séjour à Paris où il a participé à la vie littéraire des cafés, il doit partir faire son service militaire en Algérie, ses parents refusant de lui payer un remplaçant. Libéré après quelques mois, il se rend à Paris où il entre à l'Atelier de Gleyre (1862). C'est là qu'il connaît Renoir, Sisley et Bazille sur qui il exerce son ascendant.
Sa rencontre avec Jongkind a une grande importance dans son oeuvre.
Monet dira plus tard : "Jongkind se fit montrer mes esquisses, m'invita à venir travailler avec lui, m'expliqua le comment et le pourquoi de sa manière et, complétant par là l'enseignement que j'avais déjà reçu de Boudin, il fut à partir de ce moment mon vrai maître. C'est à lui que je dois l'éducation de mon oeil."

En 1863, il passa l'été à Chailly en forêt de Fontainebleau; il y revint en 1865 pour entreprendre son immense toile: Le déjeuner sur l'herbe. "Je ne pense plus qu'à mon tableau et si je savais à le manquer, je crois que je deviendrais fou" écrivait-il à Bazille pour l'inviter à venir poser. Courbet leur rendit visite et présenta les deux amis à Corot.
Monet exposa pour la première fois au Salon de 1865. La vie de Monet fut longtemps difficile et errante; 1866 le voit encore à Paris, à Honfleur et Etretat; au début de 1867, sans ressources, il est obligé d'accepter l'hospitalité de sa famille à Sainte-Adresse. A son retour il partage l'atelier de Bazille. Dans le courant de l'année 1868, il s'installe à Bonières-sur-Seine, Fécamp, Etretat. Mais en 1869, il séjourne à Saint-Michel près de Bougival. Il peint alors avec Renoir La Grenouillère où il s'exercent à traduire les effets fugitifs de l'eau et de la lumière.
La Grenouillère par Monet
La Grenouillère par Monet 1869
Huile sur toile : 74,5 x 99 cm
The Metroplitan Museum of Art
New York

En 1870, il épouse son ancien modèle : Camille Doncieux, qui lui donna plusieurs enfants et qui épuisée par la vie incertaine qu'ils menèrent ensemble, devait s'éteindre en 1879. Dès la déclaration de la guerre franco-allemande, il se réfugia à Londres où grâce à Daubigny, il rencontra le marchand Durand-Ruel. Pissaro étant venu le rejoindre, ils visitent les musées et méditent tout particulièrement devant les toiles de Turner et Old Crome.

Pour revenir en France, il traverse la Hollande (Séjour à Zaandam), la Belgique (Anvers). A son retour, il s'installe à Argenteuil, mais au printemps de 1872, il est au Havre où il exécute la toile qui allait devenir historique : Impression, Soleil levant. A Argenteuil, il se lie avec Caillebotte qui, par la suite, devait venir à son secours comme le firent à diverses reprises Renoir et Manet. Pour peindre plus aisément les jeux de la lumière de l'eau, il fit aménager un atelier sur un bateau. Il réalise alors une série de toiles d'une grande importance qui établissent définitivement sa réputation auprès de ses amis. Manet lui-même subit l'attraction de sa forte personnalité et c'est Monet qui finit par l'amener à la couleur claire.

Monet fut l'instigateur de la première exposition impressionniste en 1874
. L'année 1875 fut assombrie par la maladie de Camille et par de terribles difficultés financières. En 1786, Monet rencontre l'amateur d'art Chocquet et un autre amateur, Hoschédé, lui demande la décoration Les Dindons. Enfin, Monet entreprend une de ces célèbres suites : La Gare Saint-Lazare, qu'il devait achever l'année suivante. Les coups du sort s'acharnent sur Monet: son bienfaiteur Hoschédé, son ami Daubigny, allaient bientôt mourir, suivis, l'année suivante par sa femme. Monet, désemparé, cherche refuge dans une activité croissante.
La Grenouillère par Renoir
La Grenouillère par Renoir 1869
Il travaille avec acharnement à Vetheuil Les Glaçons, Les Débâcles, il expose dans les locaux de la Revue Moderne, dirigée par l'éditeur Charpentier. Il s'installe à Giverny avec la veuve de Hoschedé qui deviendra sa seconde femme.

En mars 1883, la galerie Durand-Ruel organise une importante exposition particulière de ses oeuvres. Enfin en décembre, en compagnie de Renoir, il rend visite à Cézanne, puis fait un séjour miraculeux sur la côte méditerranéenne, à Bordighera et à Menton. La galerie Georges Petit, lui consacre une exposition (1885) et organise en 1889 la grande rétrospective Monet-Rodin. En 1890, il achète sa propriété de Giverny et commence la série des Peupliers et des Meules qu'il poursuit pendant deux ans. A Rouen il entreprend la célèbre suite des Cathédrales. Il voyage alors beaucoup, Oslo, Venise. De son passage à Londres, il rapporte Le parlement, Waterloo Bridge, Charing Cross Bridge, qui seront exposés chez Durand-Ruel en 1904.

A partir de cette époque, il se consacre aux Nymphéas (esquisses exposées à la même galerie en 1909). En 1908, il est atteint de troubles graves de la vision. Opéré d'une double cataracte, il retrouve partiellement la vue. Il commence en 1916 la vaste décoration des Nymphéas, commandée par Georges Clemenceau, qu'il offrira à l'Etat. Elle sera installée, conformément à ses recommandations, après sa mort, à l'Orangerie des Tuileries.  
La Barque
La Barque,1869
Huile sur toile : 146 x 133 cm
Paris, Musée Marmottan
Claude Monet meurt à Giverny, âgé de 87 ans.
Dans une lettre écrite peu avant sa mort, il tentera de préciser quel avait été son rôle :

"J'ai toujours eu horreur des théories... Je n'ai que le mérite d'avoir peint directement, devant la nature, en cherchant à rendre mes impressions devant les effets les plus fugitifs, et je reste désolé d'avoir été la cause du nom donné à un groupe dont la plupart n'avaient rien d'impressionniste."
CLAUDE MONET

FOND D'ECRAN MONET
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Un des deux morceaux épargnés
Le déjeuner sur l'herbe. 1865
Dim. originales : 4,20 x 6,50 m


Monet avait dû laisser le tableau en garantie à son propriétaire à qui il devait plusieurs mois de loyer. Lorsque des années plus tard, il voulut le reprendre. Il était en grande partie détruit par la moisissure. Il ne put en sauver que deux morceaux.

Photo : Monet gardera jusque tard dans sa vie ce tableau, racontant à ses visiteurs, ici le duc de Trévise, l'histoire de ce tableau inachevé.


Impression, Soleil levant
Impression, Soleil levant. 1873
Huile sur toile : 48 x 63 cm
Paris, Musée Marmottan


Cette toile qui capte l'ambiance matinale du port du Havre a donné son nom à la nouvelle école de peinture. Leroy, critique au "Charivari" (journal parisien), ajoute : "Un papier peint est plus travaillé que cette marine"
De tels articles n'ont pas seulement un intérêt anecdotique, ils témoignent d'une tradition de l'éreintement, typique des journaux de l'époque. Les auteurs, armés de leur plume la plus acérée, plaisaient pour leur esprit sarcastique et leur jugement sans appel. Sous couvert de défendre les valeurs de la peinture académique, ils étaient capables, souvent pour le seul plaisir du bon mot, de briser une carrière. Leurs décrets ne portaient pas seulement atteinte à la réputation de l'artiste, ils influaient aussi sur les ventes et, comme ce fut le cas pendant plus de vingt ans pour les impressionnistes, discréditaient mécènes et collectionneurs en les faisant passer pour des débiles mentaux ou, au mieux, pour des aveugles.


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