Biographie
Alfred
Sisley

(1839 - 1899)

Peintre paysagiste d' origine anglaise, né à Paris, mort à Moret-sur-Loing. Son père était un riche négociant anglais installé à Paris, où il mourut ruiné en 1870. Les débuts du peintre furent heureux, car son père, après lui avoir donné une excellente éducation, ne s'opposa point à sa vocation de peintre. Entré à l'atelier de Gleyre où il se lie avec Monet, Renoir, Bazille.
Monet entraîne ses amis à Chailly à la lisière de la forêt de Fontainebleau et Sisley y trouve l'inspiration de ses premiers paysages.
Sisley aide volontiers ses amis et Renoir a peint de charmants portraits de Sisley et de sa femme, donnant l'image d'une famille heureuse.

Mais après la mort de son père et la ruine matérielle qui s'ensuivit, sa vie ne fut alors qu'une longue lutte contre l'adversité et la nécessité. Quoique mêlé de très près à l'histoire du groupe impressionniste, puisqu'il était l'ami de tous et peignait avec les mêmes conceptions, bien qu'il ait partagé les attaques dont ils étaient l'objet, par malchance, il n'obtint jamais la même audience, le même succès.

Pour lui, comme pour ses amis, la vente aux enchères de 1875 fut une défaite. En 1878, il suppliait Duret de lui verser pendant six mois la somme de 500 francs en échange de trente toiles. Duret ne put lui venir en aide que partiellement. L'art de Sisley est fait de délicatesse et de modestie. S'il sut conserver à ses paysages une structure, il se plia toujours aux nécessités de son thème sans esprit systématique, ni dogmatique, laissant libre cours à sa sensibilité. Il travailla essentiellement dans la vallée de la Seine et ses environs : Marly, Bougival, Louveciennes (1872-1876), Sèvre, Suresne, Sait-Mammès (1877-1882). Il se retira dans la petite ville de Moret où il résida jusqu'à sa mort.

En 1883, Durand-Ruel lui consacra une grande exposition. A partir de1885, il se rapprocha de Monet et adopta une palette voisine de la sienne et la "technique" impressionniste des hachures souples. Pour Sisley, le ciel est la clé principale du paysage; en cela, il se montre l'héritier de Corot dont il admirait les oeuvres.

Vivement affecté par le peu d'intérêt qui lui était manifesté, Sisley devint difficile, irritable et ombrageux. Pourtant la soif de peindre, la joie de travailler, ne l'abandonnèrent jamais.
A sa mort seulement, on reconnut ses mérites et il trouva le renom que toute sa vie lui avait refusé.

Au critique Tavernier, venu l'entretenir vers la fin de sa vie il déclara :

"C'est le ciel qui doit être le moyen, le ciel ne peut pas être qu'un fond. Il contribue au contraire non seulement à donner de la profondeur par ses plans (car le ciel a des plan comme les terrains), il donne aussi le mouvement par sa forme, par son arrangement en rapport avec l'effet et la composition du tableau. En est il de plus magnifique et de plus mouvementé que celui qui ce produit en été? Je veux parler du ciel bleu avec ses beaux nuages blancs baladeurs. Quel mouvement ! quelle allure, n'est-ce pas? il fait l'effet de la vague quand on est en mer, il exalte, il entraîne. Un autre ciel, celui-là plus tard, le soir. Les nuages s'allongent, prennent souvent la forme de sillages, de remous, qui semblent immobilisés au milieu de l'atmosphère et peu à peu disparaissent absorbés par le soleil couchant. Celui-là est plus tendre, plus mélancolique, il a le charme des choses qui s'en vont et je l'aime particulièrement."
ALFRED SISLEY
FOND D'ECRAN SISLEY
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Le pont de Villeneuve-la-Garenne
Le pont de Villeneuve-la-Garenne. 1872
Huile sur toile: 49,5 x 65,5 cm

The Metroplitan Museum of Art
New York


Le canal Saint-Martin
Le canal Saint-Martin. 1872
Huile sur toile: 38 x 46,5 cm

Paris, Musée d'Orsay
 
 
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Mise à jour février 2004
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